Ne plus attendre la motivation : ce que ça change quand on agit quand même

Tu connais ce moment. Tu as la to-do qui clignote dans un coin de ton cerveau, le sport que tu n’as pas fait depuis trois semaines, ta déclaration d’impôt à faire ou même juste le lave-vaisselle à vider. Et tu ne fais… rien. Tu attends un déclic, un truc un peu magique : le retour de la motivation.

Spoiler : tu vas pouvoir souvent l’attendre très longtemps. Peut-être qu’elle viendra demain, la semaine prochaine… ou alors même pas le mois prochain. Et c’est justement là que se pose la vraie question : quand la motivation n’est pas au rendez-vous, est-ce qu’on s’écoute ou est-ce qu’on se pousse un peu ?

Toi qui attend la venue de ta motivation comme ton livreur Chronopost

On croit qu’il faut avoir envie pour bien faire les choses

C’est une croyance ultra-répandue : on attend d’avoir envie, d’être inspiré·e, de sentir « le bon moment ». Comme si être motivé·e était la condition nécessaire pour que ça vaille le coup.

Mais, si on est honnête, on confond souvent motivation et facilité. La motivation, c’est une énergie de départ, pas une garantie. Malheureusement, elle est capricieuse, elle vient parfois le lundi à 23 h, parfois jamais.

Exemples concrets :

  • Tu veux te remettre au sport, mais tu « n’as pas l’envie là maintenant ».
  • Tu as un dossier administratif en attente (on en revient à cette fichue déclaration d’impôts), mais ton cerveau le classe dans « urgence future ».
  • Tu veux mieux manger, essayer de cuisiner plus souvent chez toi, mais l’idée même de cuisiner te dégoûte.

Dans ces cas-là, attendre la motivation revient souvent à ne jamais s’y mettre.

Et si l’envie ne venait jamais ?

Il y a des périodes où on est en sous-énergie. Pas en dépression, pas en burn-out, juste en mode « j’ai pas la foi ». Et si on attend l’élan parfait, on peut se retrouver paralysé·e pendant des semaines… voire aggraver la situation :

  • Les démarches administratives qu’on repousse encore et encore. Trois mois plus tard ? On stresse encore plus… parce qu’on a ajouté le retard par-dessus.
  • Tu attends l’envie de retourner au yoga ou à la salle. Toujours absente. Par contre, tes douleurs, elles, sont restées.

Et là, je vais te faire un gentil pat pat sur le dos : ce n’est pas un problème de volonté. C’est une illusion qu’on nous vend : celle que l’envie, l’alignement, la clarté doivent précéder l’action.

Ce que ça donne quand on agit sans motivation

On sous-estime vraiment le pouvoir de l’action. Bouger AVANT d’en avoir envie, c’est possible. Et souvent, c’est en bougeant que l’envie arrive.

C’est le principe du « momentum » : tu te mets en mouvement, et d’un coup ça roule. Pas parce que tu t’es transcendé·e, mais simplement parce que tu t’es débloqué·e. Tu sais, c’est le fameux « le plus dur, c’est de s’y mettre, après ça va ».

Pour ça, quelques stratégies utiles :

  • Ne viser que 2 minutes au départ. Tu ranges un tiroir, tu ouvres le mail chiant, tu mets tes baskets. Tu verras que les 2 minutes se transformeront très vite en beaucoup plus, parce que le plus dur est fait.
  • Créer une friction nulle : préparer tes affaires la veille, simplifier au max la tâche.
  • Te récompenser tout de suite après : un épisode de série, un bain chaud, un petit kiff.

Souvent, ce n’est pas de motivation qu’on manque, c’est de point de départ réaliste.

Trouver ton propre équilibre entre écoute de soi et discipline douce

L’objectif :

  • ❌ Devenir une machine de discipline qui se force constamment.
  • ❌ Rester figé·e en attendant une miraculeuse apparition.
  • Trouver ton équilibre entre t’écouter et te pousser un peu.

Oui, il y a des moments où il FAUT s’écouter (fatigue extrême, santé mentale en vrac, signaux d’alerte clairs…), mais il y a aussi des moments où se forcer un peu, c’est se faire du bien.

Voici quelques questions simples pour faire la différence :

  • Est-ce que je suis épuisé·e ou est-ce que j’ai juste la flemme ? (👉 check cet article pour ça)
  • Est-ce que j’aurai honte ou de la fierté dans une heure ?
  • Est-ce que j’attends un déclic qui ne viendra peut-être jamais ?

Boîte à outils pour avancer quand t’as pas envie

  1. La règle des 2 minutes : commence par une action minuscule. Parfois, l’envie suit.
  2. L’ancrage visuel : laisse ton carnet, tes baskets, ou tes papiers à vue.
  3. L’habitude piggyback : accroche la nouvelle habitude à une routine déjà existante (ex : étirer 5 min après le brossage de dents pour introduire ta skincare dans ta routine à la salle de bain).
  4. Le pacte de non-négociation : certaines choses sont décidées à l’avance (« je fais du sport le lundi, point. »)
  5. Le mantra du jour : choisis une phrase courte qui t’accompagne à prononcer à voix haute (« Je n’ai pas besoin d’envie pour m’y mettre »), ça peut marcher pour certaines personnes.

Se forcer un peu n’est pas un crime. S’écouter n’est pas une fuite. Entre les deux, il y a toi, qui cherche juste un chemin pour avancer.

✨ Alors, et toi : qu’est-ce que tu pourrais faire aujourd’hui, même sans envie, juste parce que tu sais que ça t’aidera demain ?

2 commentaires

Répondre à Comment créer une habitude durable (même avec un cerveau qui déteste la constance) – (extra)ordinaire trentenaire Annuler la réponse.