On parlait récemment du fait d’être un personnage secondaire dans la vie des gens. Ici, ça va être un peu le test pratique pour que tu réalises si oui ou non tu surinterprètes le regard des autres (spoiler : je ne suis pas devin, mais ça sera oui).
1. Tu passes en revue tes conversations, mot par mot
Si tu analyses tes échanges comme un texte sacré… c’est mauvais signe. Tu sais ces petits débriefs internes après chaque interaction du style « Pourquoi j’ai dit ça ? C’était bizarre ? Elle m’a jugée, non ? J’aurais dû dire ça plutôt… »
- Exercice : note une discussion récente. À J+2, redis-toi ce que l’autre a dit. Spoiler : tu auras oublié 60 % (si ce n’est plus). Et, je te vois, le but ici n’est pas d’exercer spécifiquement ta mémoire pour me faire dire le contraire !
2. Un silence = une désapprobation
Si quelqu’un ne répond pas direct, ton cerveau part en freestyle : « Elle me déteste ? Elle est froide ? J’ai dit un truc de travers ? ».
En réalité ? En dehors des ghosteurs professionnels (tu sais, cet ami qui voit le message, se dit qu’il te répondra plus tard, et finit par t’oublier pendant des semaines ?), les gens peuvent mettre plusieurs heures en moyenne à répondre.
3. Tu modifies ton look « au cas où »
Ces chaussures que tu as changées 3 fois par peur des commentaires… Finalement, tu cherches à plaire plutôt qu’à être toi, et tu ne sais même plus ce que tu veux vraiment, tellement tu te modèles pour rentrer dans les attentes des autres.
4. Tu t’excuses souvent… même quand personne ne t’en veut
« Désolée, c’est pas fancy » ou « Excusez ma tête, j’ai pas très bien dormi »… alors que personne n’a rien demandé ni remarqué.
5. Tu anticipes ce que les autres pourraient penser
Et tu changes ton comportement AVANT MÊME qu’ils aient eu l’occasion de penser quoi que ce soit.
6. Tu relis tes messages 12 fois avant d’appuyer sur « envoyer »
Parce que « Faut pas que ce soit mal interprété », même si c’est juste un « Ok à demain ! »
7. Tu rumines un regard ou un « bizarre » imaginaire
Ce moment où tu as cru voir un sourcil se lever… et ton cerveau a fait le reste.
8. Tu ressens souvent une gêne sociale même dans des moments simples
Comme aller demander un café au comptoir, ou appeler ton médecin. Tu as l’impression d’être un·e intrus·e, quoi que tu fasses.
9. Tu as du mal à dire non (par peur d’être mal vu·e)
Tu fais passer les besoins des autres avant les tiens, pour éviter les conflits ou le rejet.
10. Tu penses plus aux autres qu’eux ne pensent à toi
Le comble ? Tu leur consacres 10x plus d’énergie mentale qu’ils ne t’en donnent. Preuve : Rappelle-toi ta dernière pensée sur un collègue avant de dormir. Voilà, c’est bien ce que je pensais.
Bonus : 3 étapes pour désactiver ce mode parano
- La technique du « Et alors ? » ─ ils ont pensé que j’étais bizarre ? Et alors ? Quelle conséquence réelle ?
- Le journal des oublis ─ note chaque soir un détail social que TU as oublié chez quelqu’un.
- Le test du « Qui a dit quoi ? » ─ demande à un groupe de se souvenir d’une phrase de chacun hier. Et, comme j’imagine très bien ce qui se passe dans ta tête, essaie en solo sans rien demander à personne. Résultat édifiant.
Je ne sais pas si tu as eu tendance avec les années à surinterpréter le regard des autres de plus en plus ou bien de moins en moins, dans tous les cas, j’espère que ce petit billet aura permis de te faire cliquer sur quelques comportements qui n’ont pas lieu d’être !

[…] → Peur paralysante du regard des autres.Et tu oublies que les gens pensent rarement autant à toi que tu l’imagines (tu te souviens : tu es un personnage secondaire dans la vie des autres). Et attention, je te vois venir, ne va pas non plus surinterpréter le regard des autres ! […]
J’aimeJ’aime