Ça y est, ça recommence. Tu te mets à pleurer parce qu’il y a plus de café et tu te sens prêt·e à partir en crise de nerfs juste parce que tu as fait tomber quelque chose par terre… ou bien c’est l’inverse ? Le fait est que, ce parcours du combattant que sont ces quelques jours avant tes règles recommencent à sortir leurs plus belles combines. Irritabilité, colère, crises de larmes, anxiété, hypersensibilité… c’est la totalité des couleurs du spectre émotionnel qui te passe par le cerveau et c’est un ENFER 🔥

Le Syndrome Prémenstruel (SPM), c’est cette petite piqûre de rappel qui se sent obligée de t’envoyer des défis physiques et émotionnels qui semblent insurmontables juste pour te rappeler que tu possèdes bien un utérus. Cerise sur le gâteau, il décide d’innover de temps en temps, histoire que tu ne saches jamais à quoi t’attendre (tu détestes ce genre de surprise ? Comme je te comprends…).

J’ai l’esprit de naturel assez cartésien et scientifique. Du coup, plutôt que de subir, j’ai décidé un jour d’arrêter de laisser place au hasard et à l’improvisation, parce que quand môssieur décide de débarquer, je perds tout skill en gestion de crise. Je te livre donc aujourd’hui mon petit guide de survie personnel du SPM, en espérant qu’il te soit utile*.

*Résultats absolument non garantis par le fournisseur.

Comprendre rapidement le SPM

Rapidement, un petit rappel s’impose.

Le SPM, c’est l’ensemble des symptômes (douleurs, irritabilité, fatigue, ballonnements…) qui apparaissent avant tes règles.

Ces symptômes qui varient d’une personne à une autre (voire d’un cycle à l’autre) sont en partie dus à des fluctuations hormonales. Absolument inévitables, le SPM est malheureusement quelque chose de tout à fait normal.

Reconnaître que ces sensations font partie de ton cycle, c’est la première étape pour apprendre à mieux les gérer.

Pour un peu plus d’info si tu le souhaites, j’ai fait un article complet sur le SPM sur ce blog. Maintenant, passons aux choses sérieuses pour essayer d’apaiser l’enfer.

Préparer ton kit de survie mental

Avant que tes règles se mettent à embêter ton corps, ton SPM se charge bien de ta tête en mettant ta santé mentale à rude épreuve. C’est donc pour moi les premiers symptômes que tu dois chercher à reconnaître et à apaiser.

Gestions des fausses émotions

🌥 Garantie de succès : 30 %.

Pendant quelques jours, tu vas être une bombe émotive. Le souci, c’est ça peut être une roulette russe complète quant à l’émotion concernée. Tu peux te sentir en colère, triste, anxieuse… ou même tout à la fois, les unes après les autres, dans un cycle qui n’en finit plus. Sans être dans le déni de ce que je ressens, j’ai tendance à me répéter que ces émotions sont temporaires et qu’elles ne sont pas réelles.

Non, je ne suis pas réellement dévastée parce que je ne retrouve pas mon t-shirt préféré.
Non, je ne suis pas réellement hors de moi parce que j’ai fait oublier de faire une lessive et que je n’ai plus de chaussettes.
Non, je ne suis pas réellement stressée par ce scénario abracadabrantesque qui se déroule dans ma tête qui n’a aucune chance d’arriver.

J’ai conscience que je ne réagirais jamais comme ça en temps normal et que ce sont comme des « fausses » émotions.
Parfois ça marche, parfois ça ne marche pas.

Certaines personnes aiment passer par le journaling (écrire ses ressentis) ou la méditation express (5 minutes) pour s’apaiser en cas de crise. Je n’ai personnellement jamais essayé, mais je pose ça là si jamais ça te tente.

Accepter que tu ne peux pas être à fond pendant cette période

⛅️ Garantie de succès : 50 %.

Faire face à son SPM, c’est aussi reconnaître que c’est un moment où l’on est plus vulnérable… et que l’on n’arrive pas nécessairement à faire comme si ce n’était pas le cas.

Tu sens que tu as moins de force.
Tu sens que ça ne va pas très bien.
Et c’est OK.
Tu as le droit de te sentir vulnérable. Ça ne veut pas dire que tu es moins fort·e.

Adapter son planning pour ne pas se surmener

🌤 Garantie de succès : 80 %.

En SPM, il y a comme un effet étrange où tu as l’impression que ta zone de confort est incroyablement étroite, beaucoup plus que d’habitude peut-être. Alors, on oublie toutes les obligations non essentielles pour éviter de se rajouter des challenges dans une période où tout peut devenir une montagne.

On évite également de planifier des grosses obligations bien challengeantes qui risque de te faire exploser.

Petite astuce : la meilleure façon de bien gérer cet aspect-là est encore de bien observer ton cycle. Identifie les jours qui sont habituellement les plus durs pour anticiper les moments où tu seras moins dispo. Cela t’aidera à planifier du repos.

Se faire plaisir

🌤 Garantie de succès : 70 % (très forte variance).

Je met ça dans la catégorie santé mentale même si ce conseil englobe plusieurs choses.

On l’a dit, pendant cette période, tu n’es pas au top. Loin de là.
Alors, si tu commençais peut-être par être plus cool avec toi-même ?

Prends du temps pour toi. Prends un bain, fais une longue skincare, prépare-toi une soirée cocooning, achète-toi quelque chose que tu veux depuis longtemps, réserve-toi un massage ou un spa… bref, traite-toi comme si tu voulais t’offrir le meilleur des cadeaux.

Enfin, autorise-toi un petit plaisir gustatif, que ce soit simplement un peu de chocolat quand tu n’en as pas l’habitude ou bien te prendre un dessert dans ta pâtisserie préférée. L’idée, c’est de te remonter le moral sans te sentir coupable.

Prendre soin de soi est encore une des meilleures façons de passer ces quelques jours capricieux.

Self-care physique pour calmer le corps

Histoire de bien accueillir tes règles qui arrivent généralement avec leur lot de douleurs, le SPM (par jalousie sans doute) s’est dit qu’il n’allait pas non plus arriver les mains vides.

Pour ça, les conseils que je peux te donner seront les mêmes que dans mon guide de survie de règles :

• Bouillotte et patch chauffant : sur ton ventre ou ton dos pour détendre les muscles et atténuer les crampes.
• Bain chaud relaxant : prendre un bon bain chaud fera TOUJOURS du bien.
• Antidouleurs pour lutter contre les maux de tête : ah, je la reconnais bien cette migraine qui arrive juste avant les règles. Alors, je la traite dès qu’elle arrive pour éviter qu’elle pose ses bagages pour se sentir chez elle. Finie la douleur inutile !
• Yoga et étirements : quelques postures simples de yoga ou d’étirements ciblés peuvent aider à relâcher la tension.
• Petite balade : même une courte marche permet de stimuler ta circulation et de libérer des endorphines.

Mon tips contre les nausées : depuis quelques années, mon SPM a décidé d’ajouter ce joli pack chaque mois. En tant qu’émétophobe, c’est une nouvelle qui m’a bien évidemment ravie (non). J’ai donc suivi les conseils d’un médecin qui m’a fait découvrir que le sucre était un super anti-nauséeux. Non pas que je te dise de te gaver de sucre, mais penses-y si jamais tu as une nausée qui monte. Un shot de sucre a toujours été très efficace chez moi (placebo ou non, je ne le saurais jamais… mais ça marche !).

Matérialiser son guide de survie

Astuces pour soigner sa santé mentale ✅
Astuces pour soigner son corps ✅
On arrive bientôt au bout de ce guide !

« Menu SPM s’il vous plaît ! »

Connaître les astuces c’est bien, les écrire c’est mieux.

Ça peut sembler très bête, mais avoir un petit carnet ou une feuille où tu as noté plein de petites idées pour t’apaiser pendant cette période peut être un moyen ludique et non moins efficace d’affronter ton SPM. Comme une sorte de menu anti-SPM.

Tu n’as qu’à piocher dans ce qui te fait le plus envie et tu poses ton cerveau. C’est ton toi du passé qui a décidé ce que tu devais faire pour aller mieux : écoute-le.

Prévenir ses proches

C’est ma dernière réalisation. Comme quoi, même à trente ans après plus de 15 ans de SPM, on en apprend tous les jours.

Mieux vaut prévenir que guérir

Généralement, ton SPM est relativement rayonnant (qui n’a jamais entendu ce si désagréable « Ben dis-donc, t’as tes règles ? » quand ton irritabilité avait le malheur d’être un peu trop évidente ?). Ainsi, n’hésite pas à communiquer avec tes proches pour ne pas les prendre par surprise.

Ce peut être un simple « je préfère te prévenir, j’ai des sautes d’humeur en ce moment » si tu ne préfères pas en indiquer la raison. Ou bien, tu peux décider d’être 100 % honnête avec les personnes dont tu es le plus proche que tu vas voir dans les jours qui viennent ou avec qui tu vas discuter.

Crois-moi, ça t’évitera les dommages collatéraux qui rajoutent encore à ton fardeau d’après SPM (ah… les excuses type « désolée d’avoir insupportable » en damage control une fois que mes hormones se sont calmées, je ne les compte plus).

Demander de l’aide à ses proches

La petite astuce bonus que j’ai débloquée il y a quelques mois, c’est de réaliser que l’isolement était un symptôme fort chez moi pendant mon SPM. Bien qu’étant introvertie, je sais que passer une soirée avec mes amis en ligne peut me faire beaucoup de bien… même si je m’en éloigne naturellement pendant cette période. Je suis personnellement 100 % sujette à la bataille interne avec moi-même du « je sais que ça serait bien, mon SPM me dit que je veux m’isoler mais c’est pas bon ».

Alors, j’ai décidé de demander aux personnes les plus proches de moi de bien vouloir me tendre la main quand je leur ai verbalisé que j’étais en plein SPM. Quand ils me voient me refermer comme une huître, plutôt que de manifester leur présence « si jamais j’ai besoin » je leur ai demandé de venir me chercher et me faire me sortir de mon trou. Tout simplement parce que je n’ai pas la force d’aller activement vers les autres, juste celle d’être passive à attendre qu’on vienne me chercher.

Eh oui, autre réalisation de la trentaine, entre dire « tu sais que je suis là si besoin » et quelqu’un de vraiment là pour toi, il y a un monde… mais ça fera l’objet d’un prochain article.

Ce dernier point est très spécifique, mais je me dis que je ne dois pas être la seule à vivre ça. Donc si ça ne peut aider qu’une personne, ça sera déjà ça de gagné !

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Ce n’est pas grand-chose, mais j’espère que ces quelques astuces ici et là pourront t’aider à passer un SPM plus doux.

✨ Je serais curieuse de savoir si année après année tu as développé toi aussi des techniques secrètes pour survivre au SPM ? N’hésite pas à le partager, le gatekeep ne sert à rien dans ce contexte, je pense que tu en conviendras 😅