Quand tu étais plus jeune, tu pensais qu’à 30 ans, tu saurais faire tous les « trucs d’adulte », peut-être même que tu espérais avoir réponse à toutes les questions.
Spoiler : personne ne t’a filé le mode d’emploi.
✨ Bienvenue dans la vie d’adulte ✨
Celle où tu passes ton temps à googler des trucs que tu es censé·e savoir tout en découvrant chaque jour de nouveaux trucs qu’il faudrait que tu saches aussi.

Pourquoi personne ne nous a appris tout ça ?
Parce que le système scolaire t’a appris Pythagore, mais pas :
- comment prendre un RDV avec l’Assurance Maladie,
- comment gérer une facture oubliée,
- comment déclarer tes impôts sans avoir l’impression que tu fais tout mal,
- ou pourquoi ton lave-vaisselle pue le canard mort.
Je ne vais néanmoins pas entrer dans le débat du : c’est l’école qui doit tout nous enseigner. Nos parents aussi, bien évidemment, jouent un rôle dans notre éducation. Mais… souvent ça pêche quand même, d’un côté et de l’autre. Et c’est normal… en partie (ça serait quand même marrant d’imaginer avoir un cours un peu généraliste qui t’apprendrait à déclarer tes impôts, changer de contrat d’électricité ou même un peu de théorie sur les remboursements des frais de santé en France 😅).
Tu as donc grandi avec cette idée floue : « Un jour, je saurai ».
Comme s’il y avait une date fatidique, un espèce de cap qui, une fois dépassé, te transformait en Sachant.
Mais ce jour n’arrive pas.
En réalité, il se bricole, entre une énième recherche Google, deux vidéos Youtube et trois crises existentielles.

10 « petits trucs de grands » qu’on apprend en galérant
Bon, tu l’auras compris, aujourd’hui, c’est un article plus light 😊 J’espère que ça pourra te faire sourire, et au mieux, que ça pourra t’aider !
1. Comprendre l’administration (au secours)
CPAM, CAF, DGFIP… On dirait une secte, mais non : c’est juste la vie d’adulte.
Apprendre à faire une déclaration d’impôts, envoyer un recommandé, comprendre notre système de santé, réclamer un remboursement de mutuelle : personne ne t’a jamais montré. Et pourtant, ça fait partie du jeu (malheureusement…).
Bon celui-là, il est un peu bancal parce que c’est un sacré truc monstrueux de grand. Et vue la taille du dossier, je pense qu’on en a encore à apprendre quand jusqu’à nos 50 ans…
2. Savoir quoi manger quand t’as zéro idée
Pas envie de cuisiner, pas envie de commander, pas envie de mourir de faim. Juste… une assiette avec quelque chose dedans. Savoir gérer ça = compétence ++.
Ça marche aussi pour la super compétence « Cuisiner autre chose que des pâtes sans y passer 2h ». Trouver trois recettes simples, rapides, mangeables et sans anxiété est une vraie compétence de survie (moi ? Exagérer ? Nooooon).
Un plat qui ne salit pas toute ta cuisine ? Un repas sans 18 ingrédients introuvables ? C’est du haut niveau.
Lire aussi : Comment cuisiner plus souvent chez toi ?
3. Gérer ses émotions sans les balancer sur tout le monde
Apprendre à dire « je suis triste » sans dire « vous êtes tous des connards » ou « la vie c’est la merde » = gros level-up émotionnel.
D’ailleurs, apprendre à s’auto-réguler sans s’écrouler = compétence +++ que personne ne t’a enseignée (si seulement…).

4. Faire du tri sans crise existentielle
Jeter un vieux t-shirt, ce n’est jamais juste du rangement. C’est dire au revoir à des versions de toi — et parfois ça pique un peu.
Apprendre à trier sans tout remettre en question (ta valeur, ta productivité, ton passé), c’est un vrai apprentissage de l’âge adulte.
5. Savoir appeler un pro sans avoir l’impression d’être un enfant qui dérange
Appeler un plombier, un médecin, une administration : niveau de stress = demander une faveur au patron du FBI. Tu dois joindre un médecin, un artisan, une banque… mais t’as toujours peur de dire une connerie ou d’avoir l’air bête : on est ensemble 🤝
Le skill, c’est de réussir à appeler, poser des questions claires, sans googler ou sur-réfléchir chaque mot avant.
6. Faire la paix avec le fait de ne pas être productif tous les jours
Tu n’es pas un robot. Et pourtant, chaque jour où tu n’es pas « utile », tu te sens nul·le.
Apprendre à valoriser le repos et le rien comme faisant partie du cycle normal de la vie : un vrai skill adulte.
7. Laver ton linge sans détruire la moitié de ta garde-robe
Les bases : lire les étiquettes, doser la lessive, éviter de ruiner ton pull préféré. La maîtrise : ne plus paniquer quand la machine fait un bruit étrange.
Unpopular opinion peut-être : accepter que tout va peut-être finir au sèche-linge parce que la flemme de tout étendre sur l’étendoir…
(pardon mais ça prend un temps monstre ! Et pour le repassage, même combat, c’est next 😬)

8. Écouter son corps (et lui dire non quand il le faut)
Pas besoin d’attendre un burn-out ou une énorme grippe pour s’autoriser à lever le pied.
Apprendre à repérer les signaux faibles (fatigue, irritabilité, douleurs planquées) et à dire stop sans culpabiliser, c’est une compétence de survie que personne ne t’a enseignée (surtout quand on t’a appris à dire oui à tout).
9. Réparer des trucs basiques sans appeler à l’aide systématiquement
Changer une ampoule de plafonnier sans paniquer de se faire électrocuter.
Accrocher un tableau ou une étagère (oui, faire des vrais trous à la perceuse dans ton mur !).
Débloquer un siphon bouché.
Changer un joint d’un lavabo qui fuit.
C’est pas du bricolage, c’est de l’indépendance pratique !
Et tu l’apprends… après 4 tutos YouTube et un appel paniqué à tes parents 😶🌫️
10. Changer d’avis sans y voir un échec
Tu voulais être salarié, puis freelance, puis re-salarié ? Tu changes d’avis sur la parentalité, la ville où tu vis, ta coupe de cheveux ? C’est 100 % OK.
Savoir que tu peux évoluer sans t’auto-flageller, c’est aussi ça grandir. Il y a que les imbéciles qui changent pas d’avis nous disaient nos parents, non ? 🤔

Une phase d’apprentissage permanent ?
Tu ne galères pas parce que tu es incompétent·e.
Tu galères parce qu’on ne t’a jamais appris ces choses-là.
Et maintenant que tu es adulte, on suppose que tu sais.
Mais en vrai ? On apprend toutes et tous sur le tas.
J’ai l’impression qu’il y a un espèce de secret tabou que personne n’ose se dire : on galère tous à être des adultes selon la conception idéalisée que l’on avait de l’Adulte. Oui, l’Adulte avec un grand A, celui qui est grand et qui sait tout.
Le pire dans tout ça ? C’est qu’il n’y a pas une norme de l’adulte. Il n’y a pas un examen de passage avec des matières précises. On a chacun nos forces et nos faiblesses en terme d’adulterie (oui, pardon, ça n’existe pas ce mot, mais j’adore ce concept de matière scolaire du « être adulte »).
Moi, je gère pour tout ce qui être adulte dans la tenue d’une maison (pas de souci pour le ménage, la cuisine, etc.). Par contre… je suis en pleine phase d’apprentissage pour tout ce qui est administratif pur et dur (et c’est aussi pour ça que j’ai mon projet Mode d’emploi ici !).
Finalement, grandir, c’est très désordonné, pas linéaire.
Un jour, tu fais un risotto incroyable.
Le lendemain, tu pleures parce que tu paniques devant ta déclaration d’impôts.
Tu peux être indépendant·e ET paumé·e.
Compétent·e ET perdu·e.
C’est pas contradictoire, c’est la réalité. Tout dépend le domaine.

La vérité ? Même les « adultes confirmés » (si tant est que c’est un concept qui existe) sont en freestyle.
Tu ne fais pas semblant d’être grand·e.
Tu ES grand·e. Et tu navigues sans boussole dans un monde qui bouge vite.
Et si tu relis cet article dans 5 ans, tu verras que t’auras déjà appris plein de trucs entre temps 💪
✨ Et toi, c’est quoi les trucs que tu as appris à faire à 30 ans (et que tu aurais bien aimé acquérir d’un coup de baguette magique 😬) ?
