Mieux consommer : comment reconnaître le greenwashing ?

Tu es déjà tombé·e sur une pub avec des baleines, des feuilles vertes ou des enfants qui courent dans une prairie, pour… une marque de lessive ultra-chimique ? Bienvenue dans le monde merveilleux du ✨ greenwashing ✨.

Le greenwashing, c’est ce moment gênant où une marque te parle d’écologie pendant qu’elle pollue tranquille en coulisses. Flagrant, non ? Malheureusement… pas toujours. Et c’est bien là le problème !


Le greenwashing, c’est quoi exactement ?

Derrière ce mot qui sonne presque sympa (on dirait une routine skincare basée sur un nettoyant à base de plante… je vais trop loin tu crois ?), se cache une technique marketing bien huilée : le greenwashing, c’est faire croire qu’une entreprise est écolo… alors qu’en vrai, elle fait le strict minimum, voire rien du tout.

Pourquoi ? Parce qu’aujourd’hui, les consommateurices comme toi et moi veulent consommer plus responsable. Et certaines marques ont bien pigé le filon.
Plutôt que de changer leurs pratiques, elles préfèrent repeindre leur image en vert. Littéralement.


Pourquoi les entreprises s’y mettent ? (spoiler : pas pour sauver les ours polaires)

Il y a 5 raisons principales qui pourraient expliquer pourquoi se mettre (faussement au vert) :

  • Se donner bonne conscience : en te parlant de valeurs environnementales, elles veulent qu’on les aime. Qu’on les suive. Qu’on achète.
  • Répondre à une tendance : l’écologie, c’est bankable. Donc, ces entreprises te vendent des gestes verts tout en continuant leurs pratiques d’un autre siècle.
  • Améliorer leur image : un coup de com’ bien placé, un post Insta à base de journée de la Terre et hop, l’image est propre. Le fond, beaucoup moins.
  • Rester dans la course : quand toutes les marques parlent d’écologie, celles qui ne le font pas paraissent has been. Alors, elles font semblant. Pour ne pas être larguées.

Oui, ça fait 4. Car la dernière est tout simplement évidente et regroupe un peu toutes celles citées précédemment :

Pour vendre plus

L’écologie passe de plus en plus de « truc de bobo qui ne sert à rien » à valeur indispensable pour une grande majorité de consommateurices (en plus de faire l’objet de plusieurs nouvelles mesures légales). Alors, se la jouer écolo aujourd’hui, ça fait bon genre, et ça fait vendre.


Les différentes formes de greenwashing

Alors, très bien, des centaines de marques misent sur un marketing écologique pour vendre plus… mais en pratique, à quoi ça ressemble ?

  • Les pubs qui sentent la forêt : une pub avec des montagnes, un ruisseau, des animaux heureux… pour vendre du carburant ? Classique. Le visuel est green, le produit beaucoup moins.
  • Les emballages menteurs : tu vois une feuille verte sur ton produit ménager ? Tu penses « cool, c’est naturel ». En vrai : perturbateurs endocriniens inside. Oui, même avec une jolie typo écolo.
  • Les fausses certifications : certaines marques utilisent des certifications bidon, délivrées par des organismes obscurs. Si ça ne te parle pas… ce n’est peut-être pas très fiable.
  • Les micro-gestes mis en lumière : tu remplaces les pailles en plastique par du papier (bravo), mais tu continues à produire des tonnes de déchets toxiques ? Ça, c’est du greenwashing de haut vol.

Et concrètement, pourquoi c’est un problème ?

À ce stade-là, tu te demandes peut-être pourquoi finalement le greenwashing serait un problème (si tu es déjà consterné·e, passe à la section d’après… ou fais-toi une piqûre de rappel en lisant les prochaines lignes). Un micro-geste est tout de même un geste et le visuel d’un packaging ou d’une pub, c’est secondaire au produit lui-même, non ?

Je vais simplement te donner trois axes de réflexion à ce sujet :

  • 💸 Tu te fais avoir : tu penses acheter un produit plus clean. Tu paies même un peu plus cher parfois (après la taxe rose, la taxe verte, super !). Et finalement… c’est juste du marketing. Pas très fair play, non ?
  • 🌍 Ça ralentit le vrai changement : si tout le monde fait semblant d’être écolo, comment distinguer les vraies démarches ? Résultat : les entreprises engagées galèrent à sortir du lot.
  • 🧠 Ça embrouille ta conscience : tu veux bien faire, mais tu ne sais plus à qui te fier. Résultat : culpabilité, doute, lassitude. Pas l’idéal pour faire avancer les choses.

Comment repérer le greenwashing et garder ton esprit critique affûté ?

Sache que j’aimerais très fort en tant que consommatrice ne pas avoir à faire ce genre d’effort, et je pense que toi aussi. Malheureusement, aujourd’hui, on n’a pas vraiment le choix si on veut consommer mieux. Alors voici quelques pistes pour repérer du greenwashing chez certaines marques ou produits :

  • Vérifie les labels : des vrais, comme Ecocert, Ecolabel, Cosmébio. Pas des sombres labels aux certifications peu intéressantes.
  • Observe l’équilibre communication et actions réelles : une marque qui passe plus de temps à parler d’écologie qu’à vraiment changer ses pratiques ? Méfiance.
  • Creuse un peu : va voir les engagements concrets et les actions durables sur l’ensemble de la chaîne. S’il n’y a que des vagues promesses, tu connais la suite.

En réalité, là où, avant, tu pouvais te contenter de comparer simplement les produits, je trouve que consommer mieux aujourd’hui nous pousse à davantage nous concentrer sur ladite marque.
On ne peut plus faire aveuglément confiance à ce que l’on voit au premier coup d’œil sur un packaging : il faut faire des recherches sur la marque pour trouver ses engagements et ses valeurs. Intox ou vraie valeur, là est toute la question après cela.

Et, plus l’entreprise est grande, plus c’est difficile de statuer, surtout quand on commence à faire entrer l’éthique générale des conditions de travail dans la balance. Dans l’univers de la mode, c’est particulièrement épineux comme sujet (petite pensée pour H&M qui est heureux d’avancer l’utilisation de coton bio recyclé pour certains produits… mais qui vend des vêtements issus du travail forcé des Ouïghours).


Et maintenant, on fait quoi ?

On ne va pas sauver la planète à coups de shampooing solide, c’est clair. Mais on peut :

  • Arrêter de tomber dans les pièges et consommer mieux (ce qui passe souvent aussi par consommer moins).
  • Encourager les marques vraiment engagées.
  • Ne plus se laisser berner par trois feuilles vertes.

J’ai rarement parlé de tels sujets sur ce blog jusqu’ici, mais aujourd’hui, ça me semblait important !

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